Marc Amardeilh, entraineur des 15-17 ans au Cercle des Nageurs de Marseille revient sur l’organisation d’une structure destinée à former des champions « maison ».
Arrivé en septembre 2012, cet enfant du Cercle des Nageurs, d’abord nageur puis poloïste, a fait ses gammes d’entraineur à Taverny (Val d’Oise) pendant 4 ans en manageant d’abord les 15 et 17 ans.
Il a ensuite choisi de revenir à Marseille dans son club historique. « Taverny a été très formateur, c’est un petit club familial. J’ai eu la chance de pouvoir commencer dans un environnement propice mais je n’ai jamais perdu de vue l’envie de revenir. Quand le CNM m’a proposé de venir m’occuper des jeunes du water-polo, je n’ai pas hésité une seconde. Actuellement en charge de la formation du groupe espoir, 15-18 ans, une vingtaine de jeunes joueurs, il a bien conscience que c’est sur ce niveau que se joue la transmission au sein du club.
« Nous travaillons en lien avec les entraineurs sur un projet global. On essaie de développer au sein de l’équipe les qualités nécessaires à la cohésion, on essaie de repérer ceux qui ont un talent particulier pour aller dans le groupe du dessus, l’équipe élite ».
La méthode est pointue. Dès 16 ans, la musculation rentre en ligne de compte avec les préparateurs, Antoine Marmigère et Pierre-Antoine Raffaelli. « Ce sont les bases des premiers apprentissages ». Les résultats sont là. Lors de la saison dernière, en 2017, les 15-17 ans ont été champions de France. C’était le cas les deux années auparavant. «
C’est un groupe qui se connait, apprend ensemble et se structure. Cette année nous avons évolué en deuxième division senior. Avec le projet de passer un cap et de confronter le groupe jeune et la pro A ». Une étape intéressante pour leur développement et leur apprentissage ». Et pour l’année à venir ? « Certains ont la capacité à monter d’un cran en travaillant davantage pour être dans les 13 de l’équipe 1. Mais le potentiel c’est toujours hypothétique ».
Certaines qualités sont nécessaires : être passionné, motivé, organisé, être dur au mal, avoir envie de s’entrainer et pas uniquement de jouer, dans un esprit collectif et compétitif. Et ce sont bien les enjeux de la formation au CNM, avoir envie d’inculquer cette culture de la gagne. Former des champions à domicile pour rester dans les meilleurs clubs formateurs. « On est capable de s’adapter.
La formation est modifiable en terme d’organisation. Il nous faut innover tout le temps, structurellement, sur le contenu pour inventer les solutions qui feront au CNM, les meilleures équipes. Et cela passe par une réflexion entre les coaches, Thibaut Simon et Yann Vernoux et moi ».